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Le repas dans le noir

20 Mai 2014

Dans le cadre du partenariat entre l’école d’Echarry et le comité des Pyrénées Atlantiques de l’Association Valentin Haüy, dix utilisateurs de l’association ainsi que le professeur et un journaliste du SUD OUEST ont participé à ce dîner dans le noir.

le repas dans le noir
Répartis entre des non-voyants, malvoyants et voyants, quatre élèves de l’école ont assuré l’organisation et le service. Le rendez-vous était fixé devant l'entrée du restaurant Lili Pasta et Gourmandises à Bayonne.
 
Un bénévole de l'association nous fait part de son ressenti :
Avant d'arriver dans la salle à  manger, des serviettes noires étaient distribuées aux voyants, non pas pour mettre au tour du cou, mais pour masquer la vue. La pièce n'était pas éclairée, tout le monde était donc dans le noir complet.
Chacun était accompagné à sa place et là, j'ai  eu l'impression que mon voisin et ma voisine étaient très éloignés alors qu'ils étaient à coté de moi, seules les voix me permettaient de les situer. Mais très vite je me suis habitué.
 
Le "toucher" devenait subtilement très important  tout le long du repas ; ce sens était devenu mon compagnon indispensable durant toute cette soirée.
 
Les plats étaient servis, mais différents suivant où l' on était placé ce qui a permis à chacun  de faire appel à son odorat  et ses  papilles gustatives. Ainsi, chacun a  pu commenter la composition des mets et des saveurs.quelques convives du repas dans le noir
 
L'ambiance est devenue rapidement très sympathique et les "barrières sont vite tombées" . Au moment du dessert, les voyants avaient l'autorisation d'enlever les serviettes des yeux mais comme la pièce n'était pas éclairée,  j'étais   devenu un mal-voyant à mon tour, les voix et les ombres se mêlaient, c'était encore une nouvelle atmosphère très joyeuse qui régnait.
 
La lumière revenue, j'ai regardé ma montre et je me suis aperçu que plus de deux heures s'étaient écoulées : je n'ai vraiment pas "vu" passer le temps.......
 
Quelle belle soirée j'avais passée en bonne compagnie ; c'était très succulent ...... dans tous les sens du terme.
 
A refaire sans modération !
 
Le 19 mai, Arnaud Dejeans, journaliste du Sud-Ouest a également commenté cette expérience dans l'édition du jour.