S1 E6 personnage d'intérêt

C'est par un beau matin d'avril 1952 que je viens au monde à Bayonne, cette année 2016 est donc la bonne avec mes « 64 » ans, chiffre magique. Je passe ma jeunesse à Biarritz où ma mère habite avec mes trois autres grandes sœurs. Je vis donc dans cette région magnifique qui est mon seul horizon entre océan et montagne. Le Nord de la France se maintient juste au-dessus de l’Adour.

Malheureusement, après 19 ans d’insouciance et un Bac « D » en poche, un jour il me faut partir, direction Toulouse pour commencer mes études de pharmacie. Mais on ne sort pas indemne d’un encadrement très « serré » et très efficace durant toute ma scolarité en école privé (Saint Louis de Gonzague et Villa Pia) pour retrouver un amphithéâtre de plusieurs centaines d’élèves, pas tous studieux, et la liberté d’un campus avec toutes ses tentations et fêtes.

Bref, la première année est pour moi tout sauf studieuse et je renonce à ces études. L’époque de plein emploi me permet d’aller dans un autre commerce, moins prestigieux sans doute que pharmacien, mais nécessitant moins d’études et je me retrouve en stage de chef de groupe à Prisunic Bergerac. 

Il faut aussi penser au service militaire, après l’école des Officiers de Réserve dans le prestigieux camp de Coëtquidan, je suis nommé aspirant au 22ème régiment d’Infanterie de Marine, stationné alors à Albi.  Je commande une section de combat. J’ai adoré cette période et au fond de moi, l’idée d’être au service de mon pays me plait déjà sans que je m’en rende compte vraiment.

Je pars ensuite au Prisunic de Montauban, où je suis titularisé cadre. J’y rencontre ma femme et une magnifique princesse arrive sans crier gare. Le contact avec les gens me plait beaucoup mais la reconnaissance « patronale » n’est pas à la hauteur. 

Alors, influencé par d’autres gendarmes de ma belle-famille, je frappe à la porte de la Gendarmerie. J’intègre l’école de Châtellerault, puis ma première brigade en Aquitaine. Passage d’une année dans une école à Fontainebleau et retour en Aquitaine avec l’arrivée d’un autre prince, mon fils. Petit à petit, je franchis les divers grades de sous-officier, puis le concours de Major avec une affectation de rêve à Pau. Le poste que j’occupe est dorénavant tenu par un officier et l’avancement dit « au choix » m’est proposé. Je suis promu lieutenant, adjoint au commandant de groupement de Carcassonne puis Capitaine à Auch, adjoint au commandant de groupement, chargé de la Police Judiciaire où je prends en décembre 2007 ma retraite. J’attaque donc enfin mon douzième et dernier déménagement, enfin peut-être !

 

De ces 31 ans au service de la population, j’ai beaucoup appris au contact de toutes les couches de la population, les évènements ne choisissant pas leurs cibles. J’ai surtout ressenti, dans des situations parfois dramatiques, la reconnaissance des personnes aidées ou sauvées. J’ai également découvert des collègues de travail pour la majorité extraordinaires. Toujours très disponibles, souvent mal aimés, la population ne voit en eux que le côté répression. Que serait une Nation sans cette répression ? Vaste débat, surtout dans la période actuelle. Servir, protéger, secourir Je savais que cela allait me manquer.

 

Je suis donc retraité à Bayonne et je ressens tout de suite la nécessité de continuer à servir les autres. J’ai cependant une passion, l’informatique et je veux continuer dans ce domaine. France bénévolat m’oriente vers le comité AVH de Bayonne qui justement cherche un bénévole pour l’informatique. En 2008, j’intègre cette association. 

La tâche est passionnante et je découvre un milieu totalement inconnu pour moi. J’apprends alors l’humilité face à ces personnes, privées de ce sens, et qui vivent pourtant « presque » naturellement. L’installation des ordinateurs et logiciels à domicile demande beaucoup de temps et parfois des rencontres avec des caractères très « forts ». Au sein de l’association l’ambiance est très bonne. Il n’y pas de rivalité ni de soif du pouvoir comme parfois ailleurs. 

Cette fonction de bénévole n’est pas la seule pour moi. J’intègre aussi l’association des membres de l’Ordre National du Mérite, décoration que j’ai eu l’honneur d’obtenir en fin de carrière. J’aide là aussi en informatique et je prends la fonction de secrétaire au bout de quelques années. La tâche à y accomplir me prenait beaucoup de temps et je décide de ne pas renouveler mon mandat au bureau de cette association.  Simultanément, je m’oriente également à l’AVH vers un nouveau poste « webmaster ». Je mets en place le site local, la page Facebook, la page Google+ et le compte Twitter. 

J’aide également des amis ou connaissances à mettre en place leur site Web. C’est aussi un plaisir pour moi.

 

Etre bénévole, c’est continuer à « servir » et aider. Pas de recherche de profit, même si notre Président nous augmente, avec humour, chaque année de 50% mais le besoin de se rendre utile, de faire autre chose de sa vie tout en continuant comme moi sa passion. 

C’est surtout donner un sens à sa vie, voir les choses autrement. Je remercie l’AVH et particulièrement le comité de Bayonne qui me permet de m’épanouir. J’ai aussi découvert des amis, parfois j’en ai perdus dans des circonstances pénibles mais c’est aussi cela être bénévole dans une association, on y vient aussi pour le meilleur et le moins agréable. Cela permet de ne pas se sentir isolé mais de participer à la vie d’un groupe, en fixant ses propres limites d’action, essentiel pour un bénévole.

Alors si vous voulez connaître une telle expérience de vie et la partager avec nous : « Venez nous rejoindre ! » 

 

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Comme Patrice, Pascal et les autres, si vous avez envie de donner un autre sens à votre vie, venez offrir quelques heures à notre association. 

Vous y trouverez certainement une activité correspondant à vos goûts et vous vivrez cette grande aventure humaine avec nos bénéficiaires.